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Comment EDL gère le rationnement de son carburant

Julien RICOUR-BRASSEUR et Philippe HAGE BOUTROS- Alors que, depuis près de deux ans, la crise économique et financière assombrit chaque jour un peu plus le quotidien des Libanais, ceux-ci craignent depuis plusieurs mois de finir dans une obscurité totale. En cause, les difficultés croissantes rencontrées par Électricité du Liban (EDL) pour payer ses commandes de carburant, lesquelles sont en partie financées par des avances du Trésor que le ministère des Finances doit approuver avant que la Banque du Liban (BDL) ne les débourse. Un processus qui est régulièrement perturbé depuis le début de l’année. En effet, d’un côté, le gouvernement n’a pas voté de budget pour 2021, en annexe duquel sont généralement allouées les avances du Trésor pour l’année, et, de l’autre, les réserves de devises de la BDL, dans lesquelles celle-ci pioche pour effectuer les versements, ont atteint un seuil critique. De plus, si EDL ne compte pas uniquement sur ces avances, sa capacité à financer son carburant est d’abord limitée par le fait que ses tarifs sont gelés depuis début 1990 sur la base d’un baril à une vingtaine de dollars (contre plus de 70 dollars sur les marchés mondiaux hier) et, ensuite, parce que le fournisseur public encaisse ses factures en livres au taux officiel (1 507,5 livres libanaises le dollar), alors
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